Exposé présenté par l'élève Angel Mazana dans le cadre du cours La France de la modernité. XXe et XXIe siècles. Niveau C1 du professeur Pedro Cuenca.( Departamento de Francés de la EOI-1)
Jean Jaurès
L'affaire Dreyfus
L’affaire Dreyfus est un conflit social et
politique majeur de la Troisième République survenu à la fin du XIXe siècle,
autour de l’accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, Français
d’origine alsacienne et de confession juive, qui sera finalement innocenté.
Elle a bouleversé la société française pendant douze ans, de 1894 à 1906, la
divisant profondément et durablement en deux camps opposés, les « dreyfusards »
partisans de l’innocence de Dreyfus, et les « antidreyfusards » partisans de sa
culpabilité.
La condamnation fin 1894 du
capitaine Dreyfus — pour avoir prétendument livré des documents secrets
français à l’Empire allemand — était une erreur judiciaire2,3 sur fond
d’espionnage et d’antisémitisme, dans un contexte social particulièrement
propice à l’antisémitisme, et à la haine de l’Empire allemand suite à son
annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine en 1871. La révélation de
ce scandale en 1898, par Émile Zola dans l’article de presse intitulé «
J’Accuse…! », provoqua une succession de crises politiques et sociales uniques
en France. À son paroxysme en 1899, l’affaire révéla les clivages de la France
de la Troisième République, où l’opposition entre le camp des dreyfusards et
celui des anti-dreyfusards suscita de très violentes polémiques nationalistes
et antisémites, diffusées par une presse influente. Elle ne s’acheva
véritablement qu’en 1906, par un arrêt de la Cour de cassation qui innocenta et
réhabilita définitivement Dreyfus.
Cette affaire est
souvent considérée comme le symbole moderne et universel de l’iniquité au nom
de la raison d’État, et reste l’un des exemples les plus marquants d’une erreur
judiciaire difficilement réparée, avec un rôle majeur joué par la presse et
l’opinion publique.
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