lundi 22 février 2010

Rodin à Saragosse




Profitez d'une belle promenade dans la rue Alfonso et admirez les magnifiques sculptures de Rodin.

C'est une exposition qu'a organisée la Mairie de Saragosse,
El arte en la calle

du 17 février au 25 mars, en pleine rue Alfonso ,et qui nous fera découvrir sept sculptures d'Auguste Rodin, dont Le Penseur, et six statues qui font partie d'une étude sur Les Bourgeois de Calais.

Une visite incontournable!

mardi 16 février 2010

Mardi gras

Le mois de février, c'est le froid ,la grisaille, les examens, c'est aussi la Chandeleur,le carnaval, Mardi Gras, mais c'est surtout les crêpes!
Aujourd'hui donc, c'est Mardi gras . Jadis,dans la tradition chrétienne ,on faisait gras,on finissait tous les aliments gras avant le début du Carême et on faisait des beignets, des bugnes, des crêpes... Alors, profitez-en et régalez-vous avec ces petites douceurs!
Bon Mardi gras à tous!

samedi 13 février 2010

SAP-Nivel Básico. Février 2010

Un couple d'alligators albinos hébergé dans la Drôme: une première en Europe
PIERRELATTE (AFP) - 04.02.2010 19:49

Un couple d'alligators albinos en provenance de Louisiane est arrivé jeudi dans la Drôme, ce qui constitue une première en Europe selon le parc animalier de la Ferme aux crocodiles.


L'un des deux alligators albinos en provenance de Louisiane, le 4 février 2010 à la Ferme aux crocodiles
AFP - Philippe Desmazes
"C'est la première fois qu'un couple d'alligators albinos, dont il n'existe qu'une vingtaine d'exemplaires dans le monde, va être hébergé de façon définitive en Europe", a assuré à l'AFP le docteur Samuel Martin, vétérinaire et directeur de ce parc situé à Pierrelatte.

Les deux alligators, nés en septembre dernier chez un éleveur américain, mesurent entre 70 et 80 cm et pèsent 2 kg chacun. Achetés "plusieurs milliers de dollars" par la direction de la Ferme, ils ont la peau blanche, les yeux décolorés rosés et se nourrissent de viande hachée.
Après un voyage en avion et en voiture de quelque 36 heures, un "aquaterrarium" recréant leur milieu naturel les attendait jeudi matin à la Ferme, où le public a pu les admirer.
"L'albinisme, qui existe chez l'homme autant que chez l'animal, est le résultat de la mutation d'un gène de synthèse de la mélanine. C'est en fonction de la concentration de la mélanine que notre peau est plus ou moins foncée", explique le docteur Martin.
Dans le monde animal, les albinos sont beaucoup plus fragiles que leurs congénères car ils sont plus facilement repérables pour les prédateurs et sont plus sensibles aux effets du soleil.
"En général, ce sont des animaux qui sont rapidement éliminés", précise M. Martin, prêt à accueillir des scientifiques désireux d'étudier les particularités physiologiques et génétiques de ses nouveaux pensionnaires.
La direction du parc a bon espoir que le couple se reproduise, une fois sa maturité sexuelle atteinte, habituellement entre 8 et 15 ans.
La Ferme aux crocodiles, parc ouvert en 1994, présente une collection de quelque 400 crocodiles de 10 espèces différentes, des tortues géantes et plus de 600 variétés de plantes et fleurs tropicales. Comprenant 8.000 m2 de serres, elle reçoit 300.000 visiteurs par an.


Le whisky d'un explorateur retrouvé en Antarctique un siècle plus tard
WELLINGTON (AFP) - 05.02.2010 10:02

Cinq caisses de whisky et de cognac ayant appartenu à l'explorateur Ernest Shackleton ont été retrouvées dans les glaces de l'Antarctique après y avoir séjourné plus d'un siècle, ont indiqué vendredi les membres d'une expédition.


Une bouteille avec un verre de cognac
AFP/Archives - Jean-Pierre Muller

"A notre plus grand étonnement, nous avons trouvé cinq caisses, trois contenant visiblement du whisky et deux du cognac", a indiqué Al Fastier, de l'organisation New Zealand Antarctic Heritage Trust.
"Les caisses de brandy, dont l'une porte la marque Chas Mackinlay & Co et l'autre The Hunter Valley Distillery Limited Allandale, sont une sacrée découverte", a-t-il également déclaré.
Certaines caisses se sont fendues* et de la glace s'est formée à l'intérieur, ce qui risque de rendre très délicate l'extraction de leur contenu.

M. Fastier s'est cependant dit persuadé qu'il y avait encore des bouteilles intactes dans les caisses, car on peut entendre un bruit de liquide à l'intérieur lorsqu'on les remue.
Explorateur anglo-irlandais, Ernest Shackleton était parti à la conquête du pôle Sud depuis le Cap Royds entre 1907 et 1909. A court de vivres, l'expédition s'était arrêtée à 160 km de son objectif. Le parcours accompli constituait cependant un exploit, qui vaudra à l'explorateur d'être anobli à son retour par le roi Edouard VII.

*fendre un objet : le couper, le diviser ; se fendre : s’entrouvrir


Un homme transporte en voiture deux obus découverts dans sa cave
CHARTRES (AFP) - 04.02.2010 11:30

Un habitant de Chartres a découvert deux obus de 75 mm datant de la 1ère guerre mondiale, en vidant une cave familiale et les a transportés en voiture mercredi devant le commissariat de Chartres, a-t-on appris de sources policières.
Des obus de 75mm sont posés dans le dépôt de munitions de Vimy le 10 avril 2003.
AFP/Archives - Philippe Huguen
Sans réaliser que les engins étaient susceptibles d'exploser, il a décidé de les mettre dans son coffre de voiture et de les apporter au commissariat mercredi matin, ce qu'il ne faut surtout pas faire, précise-t-on de mêmes sources.


Face à la découverte des obus dans le véhicule, les policiers ont immédiatement mis en place un périmètre de sécurité autour du commissariat, bouclant* ainsi le quartier. Ils ont fait appel aux démineurs de Versailles. Les professionnels de l'explosif ont rapidement analysé que les obus découverts étaient inoffensifs et hors d'état de fonctionnement.
*boucler (le quartier) : encercler, bloquer ses voies d’accès

Il élevait cinq tigres dans son jardin à Jakarta
JAKARTA (AFP) - 05.02.2010 12:45

Cinq tigres, deux adultes et trois jeunes, ont été découverts par les autorités indonésiennes chez un particulier qui élevait des félins depuis un quart de siècle, sans incident.

Un tigre du Bengale
AFP/Archives - Alexander Joe
"Informés par des voisins, nous avons découvert jeudi un couple de tigres adultes et trois jeunes tigres", a indiqué vendredi un porte-parole du ministère de la Forêt, Bintoro, à l'AFP.
"L'habitant est un amoureux des animaux qui élève des tigres depuis 1985 dans sa résidence du sud de Jakarta", l'un des quartiers les plus verts de l'immense capitale, a-t-il précisé.

Il avait pour cela installé une cage en fer de 49m2 dans son jardin.
Une enquête a été ouverte mais l'homme n'a pas été arrêté.
"Il est illégal de garder des animaux d'une espèce menacée chez soi à moins d'avoir une autorisation officielle", a souligné M. Bintoro.
Il reste moins de 400 tigres de Sumatra à l'état sauvage sur l'île indonésienne de Sumatra, où la déforestation et la multiplication des plantations ont considérablement réduit leurs zones d'habitat ces dernières décennies.

Pologne: un billet de banque à l'effigie de Chopin vendu sur internet
VARSOVIE (AFP) - 04.02.2010 11:26

La banque centrale de Pologne NBP a annoncé jeudi la vente sur l'internet la semaine prochaine d'un billet à l'effigie de Frédéric Chopin, à l'occasion du bicentenaire de la naissance du compositeur.

Billet, fourni le 4 février 2010 par la banque centrale de Pologne, à l'effigie de Frédéric Chopin, mis en vente sur internet à l'occasion du bicentenaire de la naissance du compositeur
AFP/POLISH NATIONAL BANK - Ho
Les collectionneurs se verront ainsi proposer 100.000 billets d'une valeur nominale de 20 zlotys (5 euros), à un prix allant de 25 à 50 zlotys, selon le communiqué.

Les détails de la vente, prévue du 9 au 12 février, sont disponibles sur le site spécialisé de la NBP www.kolekcjoner.nbp.pl. Le monde musical a placé l'année 2010 sous le signe de Frédéric Chopin (1810-1849), né à Zelazowa Wola près de Varsovie d'une mère polonaise et d'un père français. Il a quitté la Pologne à l'âge de 20 ans, pour passer le reste de sa vie en France.
1. Site (en polonais) de la banque centrale de Pologne

SAP- Nivel Intermedio. Février 2010

Le "pays des merveilles" du chocolat a ouvert ses portes à Pékin
PEKIN (AFP) - 04.02.2010 15:21

Ici, on savoure avec les yeux: "Le pays des merveilles" du chocolat, qui vient de s'ouvrir à Pékin est une fête visuelle, de sculptures et de répliques de prestigieux monuments, qu'il n'est toutefois pas question de croquer.

Dans l'esprit du livre de Roal Dahl, "Charlie et la chocolaterie", ce premier parc à thème consacré en Chine au chocolat offre depuis la semaine dernière la gourmandise à profusion, sous forme de Grande muraille, de soldats en terre cuite du premier empereur de Chine, ou même d'une voiture cossue.
Mais contrairement à la chocolaterie de l'excentrique Willy Wonka, personnage imaginé par Roald Dahl, on n'y engloutit pas la confiserie.
Il y avait bien un "musée d'expérience sucrée" où les visiteurs se faisaient offrir quelques bonbons. Mais quelques jours après l'ouverture, un panneau barre les distributeurs automatiques, annonçant qu'ils sont en panne, affirme mercredi le Global Times.
Qu'importe! Pour les vrais adorateurs du chocolat, le parc, situé tout près du stade olympique de Pékin, reste un endroit magique.
Dai Qing, une étudiante de 20 ans, se pourlèche rien qu'à regarder un artisan chocolatier en action. Elle n'a pas manqué l'ouverture, vendredi dernier, qui a attiré des milliers de personnes.
"J'adore le chocolat, alors j'avais envie de savoir comment on le fabriquait, de connaître la +culture+ du chocolat", explique-t-elle.
La +culture chocolat+ --et son marché --, c'est précisément ce que veulent promouvoir les organisateurs de cette exposition géante, sur quelque 20.000 mètres carrés, dans ce pays où cette douceur n'est pas encore aussi populaire qu'en Occident.
Ils avaient annoncé en septembre que des chocolatiers prestigieux, belges et suisses notamment, étaient intéressés par un parrainage sur ce marché prometteur.
Mais un porte-parole a reconnu dans les colonnes du Global Times que l'opération n'avait eu le succès souhaité auprès des sociétés étrangères, hormis auprès de l'italien Ferrero --dont les rochers sont très populaires en Chine et très copiés-- et du suisse Lindt.
Quelques autres, hors secteur alimentaire, ont aussi répondu présentes selon la même source, comme le japonais Epson (produits électroniques) ou le constructeur automobile allemand BMW, dont un modèle grandeur nature, tout de chocolat fait, trône abrité derrière des panneaux de verre.
Outre ces panneaux, d'autres précautions ont été prises pour protéger l'exposition. La température par exemple est soigneusement contrôlée. Il ne s'agirait pas que le chocolat fonde.
Un coin est dédié au sport. C'est là qu'est exposée la voiture qui a demandé la patience de dix artisans, quatre tonnes de chocolat et six mois de travail, selon le China Daily.
Non loin, un joueur de basket en chocolat est prêt à marquer un panier.
Ailleurs, d'autres longues files de visiteurs admirent les guerriers de terre cuite du premier empereur, la Grande muraille de 10 mètres de long, ou des cascades de chocolat -- 1,5 tonne de chocolat noir, liquide, envoyant des vagues onctueuses dans différentes directions.
Les employés du parc pressent les visiteurs d'avancer alors qu'ils s'attardent devant les explications des différentes traditions chocolatières en France, en Suisse ou en Belgique.
Les visiteurs eux veulent en avoir pour leur argent, après avoir déboursé 80 yuans (8 euros) pour ce pays des merveilles.
"C'est super mais l'entrée est vraiment chère, surtout pour les étudiants", relève Liang Miao, 21 ans.
Les organisateurs espèrent attirer un million de gourmands, avant de fermer provisoirement les portes, en avril, à l'arrivée du redoux. Si l'opération est concluante, une nouvelle exposition verra le jour en janvier 2011.

A Berlin-Ouest, un serrurier-espion jouait les passe-muraille pour la Stasi
BERLIN (AFP) - 04.02.2010 14:29
Pour pénétrer en douce dans les lieux sensibles de Berlin-Ouest, la police secrète de la RDA faisait appel à un serrurier ouest-allemand qui lui fournissait des clés moyennant une grasse rémunération, selon une enquête de l'hebdomadaire allemand Die Zeit.


Dans les archives de la Stasi, le dossier de "Genua", épais de 1.693 pages, permet de reconstituer l'impressionnant trousseau de clés que ce serrurier-espion a livré à la Stasi pour lui permettre de jouer les passe-muraille.
Agé d'une trentaine d'années au début de sa carrière d'agent, il a notamment fourni en 1978 le double d'une "clé de sécurité spéciale" de la police de Berlin-Ouest, donnant accès à tous ses postes ainsi qu'à ses bornes d'appel, à ses parkings et à la centrale de commande des feux de signalisation routière de la ville. L'année suivante, il a ouvert à la Stasi les portes de l'Hôtel Savoy, connu pour être l'un des lieux de Berlin-Ouest assurant la plus grande discrétion et fréquenté de ce fait par les milieux d'affaires et les services secrets occidentaux. D'autres livraisons de clés devaient permettre à la Stasi d'accéder à des boîtes aux lettres ou à des véhicules, ou encore de s'introduire dans des appartements privés et des bureaux, comme par exemple le cabinet de l'avocat Wolfgang Büsch à Berlin-Ouest.
M. Büsch, ex-ministre de l'Intérieur de la ville-Etat de Berlin, avait dû démissionner à la suite de la mort d'un étudiant pacifiste, Benno Ohnesorg, tué en 1967 au cours d'une manifestation. Sa mort avait radicalisé le mouvement estudiantin ouest-allemand.
Après la chute du Mur de Berlin, "Genua" a été condamné à une peine de 18 mois de prison avec sursis pour sa collaboration avec la Stasi.

Après la Grèce, l'Espagne et le Portugal sont pris pour cibles
LE MONDE | 06.02.10 Jean-Jacques Bozonnet
Madrid Correspondant

L'effondrement des Bourses de Madrid et de Lisbonne, jeudi 4 février, témoigne de la défiance grandissante des marchés vis-à-vis de la solvabilité des économies espagnole et portugaise. Après la Grèce, les investisseurs redoutent une contagion de ces deux pays par un "effet domino".
Interrogé sur la radio RTL, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a estimé que "la crise en Espagne est très forte, notamment issue d'une situation immobilière pas très éloignée de ce qui s'est passé aux Etats-Unis" et que "les Espagnols ont vraiment besoin de faire un effort considérable". Mais c'est le jugement du commissaire européen sortant aux affaires économiques, l'Espagnol Joaquin Almunia, qui a le plus irrité Madrid : "Certains membres de la zone euro, avec des positions de départ et des caractéristiques différentes, partagent des problèmes communs", a déclaré l'ancien ministre socialiste en citant l'Espagne, le Portugal et la Grèce.
Pour le banquier espagnol Emilio Botin, président du groupe Santander, qui présentait, jeudi à Madrid, le deuxième meilleur résultat de l'histoire de la banque, "c'est comme comparer le Real Madrid à El Acoyano", un club de 3e division. Selon cet influent patron, "les mesures du gouvernement vont dans le bon sens".
De retour de Davos, où il avait subi un feu croisé de critiques sur l'évolution de l'Espagne, le chef de l'exécutif, José Luis Rodriguez Zapatero, a donné le feu vert, fin janvier, à un plan de rigueur destiné à économiser 50 milliards d'euros sur trois ans, accompagné d'un recul de l'âge de la retraite de 65 à 67 ans. Mais sous la pression des syndicats, le gouvernement tarde à préciser les modalités de la réforme des pensions, donnant parfois l'impression d'improviser sous la contrainte des événements.
Le dernier exemple en date est le plan de stabilité adressé, mercredi, à la Commission européenne. Le ministère de l'économie a dû retirer, quelques heures après avoir rendu public le document, un paragraphe prévoyant une augmentation de 15 ans à 25 ans de la durée prise en compte pour le calcul des retraites. La mesure n'ayant été discutée ni avec les partenaires sociaux, ni au Parlement, elle a provoqué un tollé syndical et une certaine perplexité au sein même du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
"Les hésitations de Zapatero enlèvent du crédit à l'Espagne", a titré jeudi le quotidien économique Expansion, tandis qu'El Pais, proche des socialistes, soulignait "l'extrême confusion politique" des propositions gouvernementales. Selon ce journal, "la condition pour que les citoyens, les marchés et Bruxelles aient confiance dans la solvabilité de l'économie espagnole est que les messages de réforme soient réels et clairs".


Chronique
Les économistes en question, par Frédéric Lemaître
LE MONDE | 06.02.10 Frédéric Lemaître lemaitre@lemonde.fr.

Mais comment se fait-il qu'ils n'aient pas tiré le signal d'alarme ? Près de dix-huit mois après la faillite de Lehman Brothers, les critiques continuent de pleuvoir sur les économistes. Dernier épisode : il y a quelques jours, à Davos, l'historien britannique, Niall Ferguson, enseignant à Harvard, a laissé coi le gratin mondial de la profession en assénant que "les économistes aiment les histoires. A partir d'une histoire, ils ont une intuition, bâtissent un modèle, puis emploient des maths. Les historiens, eux, aiment les histoires... vraies".
Mis en cause, notamment dans ces colonnes, les économistes français commencent à réagir. "A quoi servent les économistes ?", s'interrogent certains membres du Cercle des économistes dans un livre à paraître prochainement (PUF, 112 p., 15 euros). A pas grand-chose, conclut le président du Cercle, Jean-Hervé Lorenzi, qui, évidemment, le déplore. "Si on regarde ce qui fut fait par le président actuel, on s'aperçoit qu'il a lancé cinq champs de réforme, tous importants, tous à l'aveuglette", assène cet homme que l'on a connu plus prudent.
Dans de courts chapitres, d'autres économistes passent en revue les questions traditionnelles : l'économie est-elle une science ? Peut-on prévoir les cours de Bourse... On retiendra l'article collectif écrit par Agnès Benassy-Quéré, Benoît Coeuré, Pierre Jacquet et Jean Pisani-Ferry. Après avoir reconnu "l'échec de la profession", ce quartette évoque un sujet jusqu'ici tabou dans le microcosme parisien : "Le fait que les économistes eux-mêmes sont soumis à des incitations variées qui peuvent les détourner d'un diagnostic objectif de la réalité (...). La carrière des économistes des institutions financières repose sur des profits réalisés par des gestionnaires d'actifs et autres opérateurs de marché qui utilisent leur diagnostic et dont l'horizon est très court. Difficile pour eux de jouer trop longtemps les Cassandre contre l'avis du marché. Difficile aussi de remettre en cause un système qui les fait (bien) vivre." Voilà qui est (bien) dit...
Signe que le débat fait rage : alors qu'existe déjà une Association française de sciences économiques - que préside actuellement André Cartapanis, professeur à l'Insitut d'études politiques d'Aix-en-Provence -, des économistes ont éprouvé le besoin de créer, fin 2009, l'Association française d'économie politique (AFEP) pour "combattre l'hégémonie absolue acquise dans nos institutions de recherche et d'enseignement par le paradigme néoclassique". Le président de cette association, André Orléan, un des plus brillants pourfendeurs de la rationalité des marchés financiers, se défend de ne regrouper que des "alteréconomistes". "Il ne s'agit pas de remplacer une hégémonie par une autre", affirme-t-il, freinant visiblement l'ardeur d'une partie de ses troupes. Qu'importe ces querelles : les économistes se remettent en question. C'est l'essentiel. Pour eux et pour nous.

Football : mari infidèle, John Terry est privé du brassard de capitaine de l'Angleterre
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 05.02.10 | 18h26 • Mis à jour le 05.02.10 | 18h27


AFP/ANDREW YATES
John Terry fin janvier, lors d'un match contre Burnley.
L'Angleterre du football ne badine pas avec la morale : le capitaine emblématique de Chelsea et de la sélection anglaise, John Terry, vient d'en faire l'amère expérience.

Accusé d'une relation extra-conjugale avec l'ex-compagne d'un équipier, le défenseur était traqué depuis une semaine par la presse tabloïde du Royaume. Vendredi 5 février, il a été sévèrement sanctionné par sa fédération : Terry ne portera plus le brassard de capitaine de l'équipe nationale.
Le sélectionneur italien de l'Angleterre, Fabio Capello, a communiqué sa décision à Terry, 29 ans, lors d'une brève rencontre à Wembley, vendredi après-midi. "Comme capitaine de l'équipe, John Terry a montré un comportement extrêmement positif. Toutefois, je dois prendre en compte d'autres considérations, et ce qui est bon pour l'équipe d'Angleterre dans son ensemble. Ce qui est le mieux pour la sélection anglaise a guidé ma décision et John Terry en a été le premier informé", a expliqué Capello, cité dans le communiqué de la Football Association.
"Je respecte pleinement la décision de Fabio Capello. Je continuerai à tout donner pour l'Angleterre", a commenté le défenseur dans un communiqué laconique. L'Italien a remercié la fédération pour l'avoir "laissé prendre cette décision à (son) rythme et dans le meilleur intérêt de l'équipe".
Terry est accusé depuis une semaine d'avoir entretenu une relation extra-conjugale avec l'ex-compagne de son équipier en sélection, Wayne Bridge, une affaire qui suscite un émoi considérable en Angleterre.
RIO FERDINAND OU STEVEN GERRARD
Depuis, les appels à la déchéance de son capitanat se sont succédé, jusqu'au ministre des sports, Gerry Sutcliffe, qui a jugé que la position de Terry "devrait être remise en cause" si les allégations étaient prouvées. Selon un sondage rendu public vendredi par la presse britannique, une majorité des Anglais (49 %) souhaitaient une décision en ce sens, contre 36 % qui estimaient que les frasques du joueur n'interféraient pas avec son rôle sur le terrain.
L'entraîneur de Chelsea, Carlo Ancelotti, a en revanche répété vendredi que Terry resterait son capitaine, ne dissimulant pas son irritation devant les questions répétées des journalistes britanniques sur l'affaire lors d'une conférence de presse. S'il n'est pas victime de nouveaux soucis physiques, Rio Ferdinand semble désormais le mieux placé pour succéder à John Terry. Le milieu Steven Gerrard est également évoqué. Le prochain match de l'Angleterre est prévu le 3 mars, contre les Egyptiens champions d'Afrique.

Le PDG de Toyota essaie de rassurer les conducteurs
LEMONDE.FR avec AFP | 05.02.10 | 14h49 • Mis à jour le 05.02.10 | 18h53


AP/Itsuo Inouye
"C'est une période de crise pour Toyota, mais afin de regagner la confiance des clients, Toyota va devoir resserrer les rangs et coopérer de façon étroite avec ses concessionnaires", a dit Akio Toyoda.


Le PDG du géant automobile japonais Toyota, Akio Toyoda, reconnaît que son groupe traverse un passage difficile après le rappel de millions de véhicules dans le monde en raison de défauts techniques.
"C'est une période de crise pour Toyota, mais afin de regagner la confiance des clients, Toyota va devoir resserrer les rangs et coopérer de façon étroite avec ses concessionnaires", a-t-il dit lors de sa première conférence de presse. "En tant que dirigeant, je vais faire tout mon possible pour que les clients apprécient nos efforts", a-t-il ajouté. Il a affirmé vendredi que "les voitures Toyota sont sûres". Le vice-président du groupe nippon, Shinichi Sasaki, affirme que Toyota n'a dissimulé au public aucun des défauts techniques qui ont entraîné des millions de rappels de véhicules dans le monde.
Toyota a été contraint de rappeler plus de huit millions de véhicules dans le monde depuis l'automne dernier en raison de pédales d'accélérateur pouvant rester bloquées en position enfoncée. Le constructeur a également reconnu l'existence d'un défaut dans le système de freinage du modèle hybride Prius. "La sécurité des clients est primordiale" pour Toyota, a assuré le PDG, qui a justifié les rappels massifs. "Nous tentons de rendre nos produits meilleurs. Donc ce genre de procédé est bon pour les consommateurs", a-t-il dit. "Je vous en prie, croyez-moi, nos clients sont notre première priorité", a poursuivi M. Toyoda, qui a également présenté ses excuses publiques et reconnu que son groupe traversait "une période de crise".
Selon le quotidien économique Nikkei, le premier constructeur automobile mondial s'apprête à rappeler au Japon et aux Etats-Unis quelque 270 000 exemplaires de la dernière génération de la Prius, lancée l'an dernier. Le groupe avait avoué jeudi avoir connaissance depuis l'automne 2009 d'un défaut dans le système de freinage hydraulique de la nouvelle Prius. Par temps froid, un temps de décalage peut se produire entre le moment où le conducteur appuie sur la pédale et le moment où le freinage se produit. Environ 200 plaintes ont été enregistrées jusqu'à présent au Japon et aux Etats-Unis. Toyota a affirmé que le défaut avait été corrigé en usine en janvier. Un rappel concernerait donc les quelque 176 000 Prius vendues au Japon et les 100 000 écoulées aux Etats-Unis entre mai et décembre, selon le Nikkei.

Quand Xavier Bertrand s'en prend avec virulence à un journaliste du "Courrier picard"
LEMONDE.FR | 04.02.10

La scène se passe le 19 janvier, sur le plateau de l'émission "Terrain politique" de la chaîne Public Sénat. Le secrétaire général de l'UMP et adjoint au maire de Saint-Quentin (Aisne), Xavier Bertrand, est invité face à Nicolas Totet, responsable de l'édition locale du Courrier picard à Saint-Quentin.
Le journaliste commence par interroger M. Bertrand au sujet de récentes déclarations du maire, Pierre André, qui a annoncé son retrait des affaires municipales pour des raisons de santé. Nicolas Totet lui demande s'il compte "prendre les rênes de la mairie", ce qui provoque la colère de Xavier Bertrand. "Vous ne trouvez pas que votre question est totalement déplacée et scandaleuse monsieur ? ", assène le patron de l'UMP. S'ensuivent trois minutes durant lesquelles M. Bertrand s'en prend personnellement au journaliste et au quotidien pour lequel il travaille : "Je pensais quand même que vous aviez une autre conception de la décence. C'est dans la droite ligne de ce que vous écrivez dans votre journal."
Les propos sont d'une hargne peu courante. Interrogé par Le Post, Nicolas Totet, qui s'est dit "blessé" et "humilié", explique : "[Xavier Bertrand] a profité des ficelles de la télé. Je n'y suis pas habitué, et pas forcément très à l'aise, je le reconnais". C'était la deuxième fois que le journaliste participait à un plateau télévisé. "D'entrée, il avait décidé de me fusiller. Je me suis retrouvé dans un traquenard. (...) Le Courrier picard est un journal indépendant, je ne suis pas un journaliste moutonnier."
Sur Rue 89, le patron du Courrier picard, Didier Louis, apporte son soutien à Nicolas Totet : "Sa question était très maladroite, mais elle devait être posée, en y mettant mieux les formes. Il a été cloué au pilori. Ce sont les rapports d'un journal régional avec les politiques locaux. Ce genre d'incidents arrive avec des politiques de droite ou de gauche."
Dans un éditorial en date du 23 janvier, le Courrier picard défend son indépendance : "Nous disons tranquillement à Xavier Bertrand que le Courrier picard continuera à poser ses questions et à remplir sa mission d'information, selon sa ligne éditoriale, sans complaisance ni agressivité."
Le Monde,fr.

vendredi 12 février 2010

SAP-Nivel Avanzado. Février 2010

Chat
Statistiques ethniques : "Mesurer l'écart de l'idéal à la réalité"
LEMONDE.FR | 05.02.10 Laetitia Van Eeckhout et Laure Belot

AFP/PATRICK KOVARIK

François Héran, l'ancien directeur de l'Institut national d'études démographiques (INED), et président du Comité pour la mesure et l’évaluation de la diversité et des discriminations (Comedd), le 4 février 2010 à Paris dans son bureau.


L'intégralité du débat avec François Héran, président du Comité pour la mesure de la diversité et l’évaluation des discriminations, ancien président de l'INED, vendredi 5 février 2010
Karim : Le seul moyen de lutter contre les discriminations est-il d'avoir des statistiques ?
François Héran : Evidemment non. Les statisticiens n'ont jamais pensé que la statistique était en elle-même un moyen de lutter contre les discriminations. Le taux de chômage, par exemple, n'est pas en soi une mesure contre le chômage. En revanche, impossible de lutter contre le chômage si on n'a aucune idée de son évolution. C'est la même chose pour les discriminations : c'est un auxiliaire nécessaire mais pas suffisant.
Youssef : En quoi ces statistiques sont utiles pour la France ?
Ces statistiques permettent de savoir en quoi notre idéal républicain d'égalité est réellement mis en œuvre. Il faut mesurer l'écart de l'idéal à la réalité. L'immense majorité de la population française, d'après tous les sondages, est convaincue qu'il est nécessaire de lutter contre les discriminations pour assurer l'égalité.
TSK : Certains rejettent ces statistiques ethniques. Ce rejet n'est-il pas un moyen de minimiser l'ampleur des discriminations, et de masquer l'inefficacité de la lutte contre ces dernières (Halde, etc.) ?
Il faut d'abord savoir ce qu'on entend par "statistiques ethniques". Notre comité a consacré beaucoup de temps à cette affaire. Il existe, c'est vrai, un déni de réalité dans le fait de ne rien vouloir savoir des origines, alors qu'on sait que c'est une source importante de discriminations. Le problème est de savoir quels critères ou quelles "variables" il est possible d'utiliser pour cela.
T.P. Burnin Wood : Quelle définition exacte donnez-vous du terme "ethnique" ?
Le Comedd a trouvé au moins cinq définitions. Il y a, bien sûr, les ethnies au sens où elles sont officialisées dans les pays du Sud (bambara, peul, soninké, hmong, etc.). Il arrive parfois que certaines enquêtes enregistrent ce genre de données (par exemple pour montrer l'importance des solidarités ethniques chez les migrants). Les juristes utilisent assez souvent ethnique comme synonyme de racial, ce que les anthropologues n'acceptent pas. Et puis, il existe aussi un sens très répandu en Europe et chez les statisticiens : sont ethniques des statistiques qui font simplement référence aux origines nationales, alors qu'on est installé dans un autre pays.
bvsc : Les Américains, qui sont à ma connaissance une démocratie, spécifient naturellement l'appartenance à une ethnie, comme quelque chose de naturel. Nous sommes encore sous le traumatisme de Vichy, ça se comprend, mais il faudrait être capable d'évoluer et d'appeler un chat un chat sans y mettre d'arrière-pensée raciste. Qu'en pensez-vous ?
Je ne suis pas d'accord : ce que vous jugez "naturel" est en fait le produit d'une histoire très particulière, qui comporte notamment une longue période de discrimination légale envers les minorités noires et asiatiques. Les études faites sur la sensibilité des Français à cet égard montrent que l'acceptabilité de tels critères en France reste limitée. Ce n'est pas du tout dans nos traditions.
TSK : La discrimination se faisant généralement au faciès et non à la nationalité, ne serait-il pas pertinent de recenser en fonction du "ressenti" des individus plutôt qu'en fonction de leur nationalité ou celle de leurs parents ?
"Recenser" n'est pas le bon terme ; je me place uniquement dans le cadre d'enquêtes qui ne créent pas de fichiers. Par ailleurs, ce que vous suggérez, à savoir l'auto-classification dans un registre ethnoracial, est possible en France, mais uniquement dans des enquêtes de recherche ou d'évaluation qui doivent être soumises au contrôle de la CNIL. Dans un recensement ou dans de grandes enquêtes courantes de la statistique publique, c'est évidemment exclu.
JB : Les statistiques ethniques ne forment-elles pas un pas de plus vers le communautarisme ?
C'est vrai pour des statistiques qui permettraient de recueillir des appartenances ethniques revendiquées, avec demande à bénéficier d'un traitement à part dans la République. Très rares sont les enquêtes qui reposent sur cette attitude. Si la composante ethnique se borne à recueillir des nationalités d'origine ou des affiliations ethniques reconnues au pays d'origine, le risque que vous signalez me semble minime. Cela dit, il est toujours possible de faire des enquêtes sur le sentiment communautaire lui-même, afin de voir dans quelle mesure il se développe dans le sens communautariste.
Jean-Luc Paquette : Qu'entendez vous par lutter contre la discrimination ? De la discrimination positive ?
Lutter contre les discriminations, c'est d'abord les montrer, c'est-à-dire révéler leur ampleur et décortiquer leur mécanisme. Exemple de l'entreprise : la discrimination survient-elle plutôt à l'embauche ou plutôt dans le cours de la carrière ? Est-elle perceptible dans les sanctions, les licenciements, etc.? En fonction de ce qu'on découvre, on saura mieux sur quel processus agir pour battre en brèche les discriminations. Ceci vaut pour les discriminations indirectes, pas nécessairement intentionnelles. Evidemment, la lutte contre les discriminations directes passe aussi et d'abord par des actions judiciaires.
Laou : Pourquoi ne pas poser directement la question de l'origine aux individus interrogés dans les enquêtes (comme aux Etats-Unis) ?
Si je comprends bien, vous pensez qu'une question directe, du genre "De quelle origine êtes-vous ?" serait plus simple que des questions sur les pays de naissance ou les anciennes nationalités des parents. Ce genre de question est possible en France mais rarement utilisé. Chaque fois que c'est possible, il est préférable de s'appuyer sur des critères plus "objectifs", comme ceux dont on dispose dans l'état civil.
JBrenaud : Ces statistiques ethniques n'existent-t-elles pas déjà via le marketing ethnique ? Des cabinets de conseil en marketing ethnique proposent des études de marché et des panels sur des populations "africaines" et "nord-africaines" à de gros clients pour les besoins de leur nouveaux produits ciblés...
Le repérage de clients ayant tel ou tel profil n'est pas nécessairement une "statistique", si elle n'a pas pour objet de mesurer. Il faut s'adresser à la CNIL pour voir ce qu'il est possible de faire dans ce domaine. Normalement, la conservation de données ethniques dans des fichiers de gestion est interdite par le code pénal et même sévèrement punie.
SG : N'y a-t-il pas à vos yeux un risque d'utilisation déviée de telles statistiques ethniques (par les groupes d'extrême droite notamment) ?
S'il s'agit de statistiques anonymes, il n'y a pas de danger pour les personnes. Maintenant, si vous faites allusion à l'utilisation que pourraient faire des groupes particuliers de telle ou telle donnée statistique, c'est au débat contradictoire des experts et des citoyens qu'il appartient de régler le problème. Aucun statisticien ne peut contrôler a priori la réception qui sera faite de ses chiffres.
Si je donne des niveaux de diplômes par département, je ne peux pas empêcher que des utilisateurs stupides ou malveillants veuillent en conclure que la Lozère est plus ou moins intelligente que le Pas-de-Calais. L'essentiel (et la législation est très protectrice là-dessus), c'est que, à la source, on ne stigmatise personne dans le choix des critères. La CNIL, notamment, veille soigneusement à ce que la production de statistiques et, en amont, la collecte des données, respecte des normes de finalité, de scientificité et de protection.


Le NPA présente une candidate voilée dans le Vaucluse
LEMONDE.FR | 03.02.10
AFP/OLIVIER LABAN-MATTEI

Olivier Besancenot, dimanche 22 avril à Paris.



Pour le dirigeant du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot, il n'y a aucun problème à ce qu'une femme qui porte le voile se présente aux régionales sous la bannière du parti. "Il y a une fille qui porte un léger voile sur la liste du Vaucluse", déclare Pierre-François Grond, porte-parole national du parti, confirmant une information du Figaro de mercredi 3 février.
"Notre parti accueille des jeunes, chômeurs, précaires, salariés de tous horizons qui se reconnaissent dans ses idéaux, a argumenté M. Grond. La foi est une question privée qui ne saurait faire obstacle à la participation à notre combat dès lors que les fondamentaux laïcs, féministes et anticapitalistes de notre parti sont sincèrement partagés".
Selon Le Figaro, Olivier Besancenot a lui-même fait circuler cette information lors d'un déplacement en Ile-de-France, où il est tête de liste. Il aurait indiqué qu'"une femme peut être 'féministe, laïque et voilée'. Et encore qu'une femme voilée, 'c'est l'image de notre intégration dans les quartiers'". Toujours selon le quotidien, il s'agirait d'Ilham Moussaïd, "étudiante et trésorière départementale de son parti, membre du comité populaire à Avignon"
Un communiqué du NPA, qui ne donne pas l'identité de la jeune femme, explique que "le choix du NPA du Vaucluse" avait été fait "après un débat sérieux et complexe". Cette candidate est "une militante féministe, anticapitaliste, internationaliste qui estime devoir porter le voile en raison de ses convictions religieuses", peut-on lire dans ce document.

Drogues : le cannabis s’enracine, la cocaïne progresse
LEMONDE.FR | 04.02.10 Cécile Prieur

C'est un panorama inédit sur la consommation de drogues en France, qui brosse un paysage profondément bouleversé depuis dix ans. L'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), l'organisme indépendant de référence sur la question rend public un ouvrage, jeudi 4 février, synthétisant les résultats de son dispositif Trend d'observation créé en 1999. Après les années 1970 et 1980, qui correspondent schématiquement à la diffusion puis au déclin de l'héroïne, et les années 1990, qui ont été celles de l'implantation du cannabis, les années 2000 inaugurent l'arrivée de la cocaïne, qui semble promise à un bel avenir. Les dix dernières années sont également marquées par une augmentation, en volume, du nombre d'usagers de drogues et une diversification des publics qui les consomment. La drogue dite dure n'est plus réservée aux milieux marginaux : elle touche aussi bien des jeunes en errance que des classes moyennes ou favorisées. Les consommateurs sont moins adeptes d'un produit en particulier que polyconsommateurs de substances, qu'elles soient licites ou illicites : quand ils sont usagers de cocaïne ou d'ecstasy, ils consomment aussi souvent du cannabis, de l'alcool et du tabac. " La consommation de drogues n'est plus synonyme de rébellion, explique Jean-Michel Costes, directeur de l'OFDT et coordonnateur de l'ouvrage. Elle signe plutôt une forme de suradaptation à la société actuelle. "
L'enracinement du cannabis. Après la dernière décennie marquée par l'augmentation constante de l'usage de cannabis, sa consommation s'est stabilisée mais à un niveau élevé. Le cannabis est aujourd'hui le produit illicite le plus fréquemment consommé en France, avec 1,2 million de consommateurs réguliers et 550000 consommateurs quotidiens.
Pour ces usagers, la consommation est devenue routinière, elle s'inscrit dans un réseau de sociabilité où le produit est très implanté. " Fumer du cannabis devient alors “normal”, au double sens d'un acte “non réfléchi”, “automatique” et d'une adhésion à la “norme” du groupe social auquel appartient l'individu", note l'OFDT. Les stratégies pour obtenir du cannabis sont intégrées au quotidien : la majorité se le procure auprès de proches, un tiers recourt à des dealers et 10% cultivent des plants de cannabis. L'initiation se fait en moyenne à 15 ans, moins dans le cadre festif qu'au quotidien, au contact d'autres jeunes. La fin de l'adolescence et la période de prise d'indépendance sont fréquemment des moments de consommation compulsive, qui se réduisent au fil du temps pour une majorité de consommateurs. Mais des formes "d'usage dur", lié à des situations de désœuvrement social, sont également observées.
L'excellente image de la cocaïne. Les années 2000 constituent un tournant dans la disponibilité de la cocaïne en France, qui entre alors dans une phase de " diffusion large". Parmi les 18-44 ans, le niveau d'expérimentation triple entre 1992 et 2005, passant de 1,2% à 3,8%. En 2005, le nombre d'expérimentateurs de cocaïne au cours de la vie était estimé à environ 1million de personnes, pour environ 250 000 qui en ont consommé au cours de l'année. Bénéficiant d'une image " extrêmement positive ", la cocaïne touche toutes les des classes d'âge dans des milieux sociaux très hétérogènes. " Perçue comme une drogue festive, et somme toute peu dangereuse, elle semble en phase avec une période où la performance est socialement très valorisée ", explique l'OFDT. La technique du chauffage de la cocaïne mélangée à du bicarbonate pour la consommer fumée ("free-base", soit le même produit que le crack) est de plus en plus en vogue. La cocaïne se diffuse également hors des agglomérations, notamment dans les quartiers périphériques, où le deal de cocaïne se greffe désormais sur celui du cannabis.
La " ringardisation " de l'ecstasy. Produit emblématique des "nouvelles drogues" des années 1990, très liée à l'essor de la culture techno, l'ecstasy a connu une phase de progression importante jusqu'au début des années 2000. Cette petite pilule colorée, facilement ingérable " était alors, après le cannabis, le produit illicite par lequel des centaines de milliers de jeunes sont entrés dans la consommation de substances illicites", explique l'OFDT.
Arrivée à une phase plateau en 2002, sa consommation décline pour s'établir toutefois à 900 000 expérimentateurs en 2005 (essentiellement des moins de 25 ans) et 200000 usagers occasionnels. Tout en restant " pour beaucoup de consommateurs novices, la porte d'entrée “idéale” dans l'usage de substances psychoactives ", elle s'est banalisée au point d'être considérée comme une substance démodée, voire ringarde. " Il en va ainsi des substances psychoactives comme des produits de consommation les plus banals, note l'OFDT. Elles connaissent des cycles de vie, scandés par des successions temporelles marquées par la naissance, l'apogée et le déclin. "
Le retour en grâce de l'héroïne. L'introduction de traitements de substitution à l'héroïne (Subutex et méthadone) afin d'enrayer l'épidémie d'overdoses qui touchait les toxicomanes, avait entraîné sa moindre consommation dans les années 1990. Mais l'héroïne est réapparue à partir de 2006 en se diffusant relativement rapidement: le deal de rue est ainsi de nouveau visible à Paris et à Lille. Ce retour en grâce s'explique par l'effacement de la mauvaise image du produit, qui n'est plus connecté au " junkie " héroïnomane. L'héroïne n'est alors plus injectée par seringue mais sniffée ou fumée. Ces nouveaux modes de consommation ont fait régresser la crainte de l'overdose, liée à tort à la seule pratique de l'injection. Le retour de l'héroïne s'explique également par le détournement de la prise de Subutex, devenue une drogue de rue très répandue : paradoxalement, l'accès facile au Subutex a dédramatisé le risque de la dépendance à l'héroïne, rendant d'autant plus attrayante sa consommation.
"Drogues et usages de drogues : Etat des lieux et tendances récentes 2007-2009" et "Les Usages de drogues illicites en France depuis 1999 vus au travers du dispositif TREND". Documents consultables sur www.ofdt.fr.

Nécrologie
Howard Zinn, historien américain
LE MONDE | 02.02.10 Thomas Wieder


AP/Dima Gavrysh

L'historien américain Howard Zinn est mort le 27 janvier 2010 à Santa Monica, en Californie.

Figure de la gauche intellectuelle américaine, connu du grand public pour son Histoire populaire des Etats-Unis, l'historien Howard Zinn est mort d'une crise cardiaque, mercredi 27 janvier, à Santa Monica (Californie). Il avait 87 ans.



Dates clés
24 août 1922 Naissance à New York.
1964-1988 Professeur à l'université de Boston (Massachusetts).
1980 Parution de "A People's History of the United States".
27 janvier 2010 Mort à Santa Monica (Californie).

Né le 24 août 1922, ce fils d'immigrés juifs polonais grandit à New York, où son père gagne péniblement sa vie en vendant des bonbons. C'est là qu'il connaît sa première expérience professionnelle, comme ouvrier sur les chantiers navals de Brooklyn, avant de rejoindre l'armée de l'air en 1943. Cette expérience à bord des bombardiers B-17 transformera en pacifiste viscéral celui qui s'était engagé dans la guerre par antifascisme.
Profitant du GI Bill, une loi de 1944 permettant aux soldats démobilisés de pouvoir s'inscrire à l'université gratuitement, Howard Zinn étudie à Manhattan, à New York University (NYU) puis à Columbia, où il obtient son doctorat d'histoire, en 1958. Il fera carrière dans l'enseignement supérieur. D'abord au Spelman College d'Atlanta (Géorgie), connu pour être le plus ancien établissement de ce type à avoir accueilli des étudiantes noires ; ensuite à l'université de Boston (Massachusetts), où il enseigne de 1964 à 1988. Il s'y fera notamment remarquer en s'opposant frontalement au président de l'université, John Silber, réputé pour son conservatisme.
Icônes écornées
C'est toutefois pour ses interventions en dehors du champ strictement académique qu'Howard Zinn se fera connaître. En s'engageant, dès la fin des années 1950, dans le mouvement des droits civiques contre la ségrégation raciale. Et surtout en militant, au cours de la décennie suivante, contre l'intervention américaine au Vietnam. Un geste, en particulier, contribuera à sa notoriété. Il s'agit de son voyage à Hanoï pendant l'offensive du Têt, en janvier 1968, aux côtés du révérend Daniel Berrigan. Les images des deux hommes assistant à la libération de trois pilotes américains prisonniers des Nord-Vietnamiens feront le tour du monde.
Représentant d'une gauche volontiers qualifiée aux Etats-Unis de "radicale", c'est à l'histoire de cette mouvance, et en particulier à celle des luttes politiques et sociales de son pays, qu'Howard Zinn a consacré l'essentiel de ses recherches. Après un premier travail sur le "massacre" de Ludlow (Colorado), en avril 1914, l'un des épisodes les plus sombres de l'histoire du mouvement ouvrier américain, il s'intéresse, dans le cadre de sa thèse, à la figure de Fiorello LaGuardia (1882-1947), un maire de New York connu pour sa sensibilité aux questions sociales et son engagement en faveur du New Deal de Franklin D. Roosevelt. Le prix que l'American Historical Association lui décerne, en 1959, pour cette étude l'impose comme l'un des historiens les plus en vue de sa génération.
Historien prolifique, dramaturge à ses heures, auteur de nombreux essais sur le racisme, le monde ouvrier, l'anarchisme, l'idée de guerre juste ou la notion de désobéissance civile (certains ont été rassemblés dans The Zinn Reader. Writings on Disobedience and Democracy, Seven Stories Press, 1997), Howard Zinn reste toutefois connu principalement pour un livre : A People's History of the United States.
Paru en 1980, réactualisé au fil des années, traduit en français, en 2002, sous le titre Une histoire populaire des Etats-Unis (éd. Agone), ce récit résolument engagé, qui écorne quelques icônes (des Pères fondateurs de la démocratie américaine aux présidents démocrates du XXe siècle), sans manquer de célébrer les opprimés et leurs défenseurs, est devenu un véritable best-seller. Vendu à plus de deux millions d'exemplaires en trente ans, cité comme référence aussi bien par l'acteur Matt Damon que par le chanteur Bruce Springsteen, il fait partie des rares livres d'histoire à avoir, aux Etats-Unis, connu un tel succès. Au point de se voir adapté en bande dessinée (la traduction française a été publiée, en 2009, chez Vertige Graphic).

mardi 9 février 2010

Concours de récits


Nous félicitons tous nos élèves qui ont participé au concours
El langostino del Ebro, concurso de micronar(raciones)
C'est avec plaisir que nous avons lu ces récits où tous les participants ont fait preuve d'imagination et de créativité, nous vous en recommandons vivement la lecture sur le site Departamento de Actividades