jeudi 10 juin 2010

Amin Maalouf


Le prix Príncipe de Asturias de las Letras a été décerné à l'écrivain francophone Amin Maalouf,(Prix Goncourt 1993 pour Le Rocher de Tanios), aujourd'hui à Oviedo. El Pais

Amin Maalouf est un écrivain franco-libanais né le 25 février 1949 à Beyrouth.Son enfance se déroule en Egypte,de retour à Beyrouth ,il fait ses études primaires dans une école française de Jésuites, sa mère est issue d'une famille francophone et catholique.Après des études d'économie et de sociologie, il entre dans le journalisme.

La guerre civile éclate au Liban en 1975 ,obligeant Amin Maalouf à quitter son pays natal pour la France, en 1976. Sa femme et leurs trois enfants le suivent quelques mois plus tard.

De langue arabe et de culture française, ses premières tentatives littéraires sont pourtant faites en français.Il écrit de nombreux romans qui ont pour cadre le Moyen Orient, l'Afrique et le monde méditerranéen. C'est son roman Léon l'Africain qui le révèle au grand public en 1986.

La multiplicité des patries d'origine de l'écrivain explique la culture du nomadisme qui habite
son oeuvre et cette impression d'être toujours étranger : chrétien dans le monde arabe, ou Arabe en Occident.Ces sujets sont traités dans différents essais: Le Dérèglement du monde, Les Identités meurtrières,publié en 1998, où il se questionne sur la notion de l'identité,les conflits de l'appartenance,il prime l'humanisme ,la mondialisation,les langues,il critique la violence, le fanatisme religieux...

Par le biais d'une littérature érudite, il parvient à jeter un pont entre les mondes orientaux et occidentaux, dont il se réclame simultanément.





Article publié le 21 Mars 2009
Par Tzvetan Todorov
Source : LE MONDE DES LIVRES

Amin Maalouf mise sur les populations migrantes pour faire le lien entre Orient et Occident. Les populations migrantes, suggère Amin Maalouf, ont à jouer dans le monde d'aujourd'hui un rôle essentiel : celui de médiateur entre cultures. Lui-même, qui a passé les premières décennies de sa vie au Liban avant de s'installer en France, incarne parfaitement ce personnage de passeur, sachant comprendre de l'intérieur et pourtant aussi voir de l'extérieur tant l'Occident que le (Moyen) Orient. Dans la continuité des Identités meurtrières (Grasset, 1998), il poursuit son examen du monde contemporain dans son style direct et personnel, en s'adressant au lecteur général plutôt qu'aux spécialistes.




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