Après le tréma, deuxième volet de ce parcours du combattant qu'est la nouvelle orthographe, et nous tombons sur l'une de ses mesures les plus médiatiques, la suppression de l'accent circonflexe, qui a même provoqué ce slogan mille fois relayé (sur Twitter en particulier), 'Je suis circonflexe'.
Première chose à dire, l'accent circonflexe (le petit chapeau) ne disparait pas. Attention! me direz-vous, vous avez oublié de mettre l'accent circonflexe sur le dernier i de 'disparaît'. Eh bien, justement, la nouvelle orthographe préconise la suppression de cet accent sur les lettres i et u, sauf s'il est nécessaire pour différencier deux mots, par exemple: 'sûr' et 'sur', ou 'mûr' et 'mur', ou encore le participe passé 'dû' et la contraction 'du', les noms 'jeûne' et 'jeune', ou certaines formes verbales du verbe 'croitre' (oui, désormais sans circonflexe si on le veut) qui pourraient être confondues avec celles du verbe 'croire' ('il croit' et 'il croît', 'il a cru' et 'il a crû'...); ce n'est pas la même chose et, dans ces cas-là, il faut toujours le garder.
On peut se demander pourquoi cet accent peut disparaitre sur les voyelles i et u et ne peut pas le faire sur les autres. Pour résumer, on peut répondre que ces deux voyelles ont un seul timbre, c'est-à-dire qu'elles sont toujours prononcées de la même manière, qu'elles soient surmontées ou non d'un accent, alors que les autres connaissent plusieurs timbres, plus ouverts ou fermés, antérieurs ou postérieurs, même si ces oppositions sont très peu respectées dans certains cas aujourd'hui (la différence entre 'patte' et 'pâte' est de plus en plus rare).
Mais revenons à nos accents. On ne peut pas non plus se passer du circonflexe quand il s'agit des 1ère et 2ème personnes du pluriel du passé simple: 'nous fîmes' (de 'faire'), 'nous fûmes' (de 'être'), 'vous eûtes' (de 'avoir'), 'vous lûtes' (de 'lire') et, bien évidemment, 'vous dîtes' qui autrement serait pris pour un présent de l'indicatif. De même, l'accent circonflexe restera toujours présent sur les lettres i et u de la 3ème personne du singulier du subjonctif imparfait (et plus-que-parfait), si jamais il vous arrive de devoir l'utiliser: 'Je n'étais pas sûr que quelqu'un lût cet article!'.
Finalement, on régularise certains adverbes en -ûment sur le modèle d'autres adverbes qui refusaient déjà de... porter le chapeau: 'absolument', 'éperdument' ou 'résolument' l'emportent sur 'ambigûment', 'assidûment', '(in)dûment' qui perdent ainsi leur accent. Flute! encore des accents qui partent.
Ah! Et si vous vous appelez Benoît et que vous habitez à Nîmes, pas de souci, les noms propres (et leurs dérivés) ne sont pas concernés par la réforme!
On se résume; il parait (du verbe 'paraître' et non pas du verbe 'parer') que des mots tels que 'abimer', 'ainé', 'cloitre', 'cout', 'diner', 'gite', 'huitre', 'ile', 'piqure' vont apparaitre assidument à partir du mois d'aout dans nos boites aux lettres. Celui qui comparait (du verbe 'comparaître' et non pas du verbe 'comparer') sent qu'il y a comme un arrière-gout de brulé dans le ragout... Les maitres devront s'entrainer sans dégout ou travailler à la chaine pour murir cette orthographe fraiche et traitresse qui vient de naitre. Ci-git le roi des accents, coute que coute.
Mais revenons à nos accents. On ne peut pas non plus se passer du circonflexe quand il s'agit des 1ère et 2ème personnes du pluriel du passé simple: 'nous fîmes' (de 'faire'), 'nous fûmes' (de 'être'), 'vous eûtes' (de 'avoir'), 'vous lûtes' (de 'lire') et, bien évidemment, 'vous dîtes' qui autrement serait pris pour un présent de l'indicatif. De même, l'accent circonflexe restera toujours présent sur les lettres i et u de la 3ème personne du singulier du subjonctif imparfait (et plus-que-parfait), si jamais il vous arrive de devoir l'utiliser: 'Je n'étais pas sûr que quelqu'un lût cet article!'.
Finalement, on régularise certains adverbes en -ûment sur le modèle d'autres adverbes qui refusaient déjà de... porter le chapeau: 'absolument', 'éperdument' ou 'résolument' l'emportent sur 'ambigûment', 'assidûment', '(in)dûment' qui perdent ainsi leur accent. Flute! encore des accents qui partent.
Ah! Et si vous vous appelez Benoît et que vous habitez à Nîmes, pas de souci, les noms propres (et leurs dérivés) ne sont pas concernés par la réforme!
On se résume; il parait (du verbe 'paraître' et non pas du verbe 'parer') que des mots tels que 'abimer', 'ainé', 'cloitre', 'cout', 'diner', 'gite', 'huitre', 'ile', 'piqure' vont apparaitre assidument à partir du mois d'aout dans nos boites aux lettres. Celui qui comparait (du verbe 'comparaître' et non pas du verbe 'comparer') sent qu'il y a comme un arrière-gout de brulé dans le ragout... Les maitres devront s'entrainer sans dégout ou travailler à la chaine pour murir cette orthographe fraiche et traitresse qui vient de naitre. Ci-git le roi des accents, coute que coute.
Toujours à suivre.
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