On connaissait déjà l'oeuvre de ce Parisien, photographe de son métier et spécialiste de la photographie aérienne, grâce en particulier à son livre La terre vue du ciel: un portrait aérien de la planète (éditions de la Martinière, 1999), et au documentaire Home (2009), un voyage dans le monde entier qui nous montre quelques-uns des paysages les plus fascinants de notre planète tout en mettant l'accent sur leur fragilité menacée par le changement climatique.
Dans Human, Yann Arthus-Bertrand a voulu aller plus loin, joignant les images aériennes aux visages des gens et à leur parole: "Imaginez un film où la force des mots résonne sur la beauté du monde", nous dit-il, toujours à vocation pédagogique, "pour qu'on ne puisse pas dire que nous ne savions pas" mais aussi "pour sensibiliser ceux qui nous dirigent".
L'équipe de Human a parcouru plus de 60 pays et a réalisé plus de 2000 interviews au cours desquelles "on s'interroge sur ses propres choix". Tous les sujets ont été abordés: l'amour, la haine, la guerre, la paix, la violence, la tendresse, la justice, le bonheur, la mort, le handicap, la maladie, la famille...
Des histoires parfois banales, souvent terribles, qui ont le pouvoir de nous séduire pour leur simplicité. En effet, on ne voit que le visage, en gros plan et sur fond noir, d'une personne, le plus souvent anonyme, qui raconte ses expériences, ses émotions, et dont nous devenons immédiatement les témoins et les complices, "car il n'y a rien de plus fort que quelqu'un qui te regarde droit dans les yeux et qui t'ouvre son coeur". Et ces silences. Bouleversant. Et puis il y a aussi Ban Ki-moon, Bill Gates, José Múgica, Jane Goodall, Muhammad Yunus, Cameron Diaz...
Et le français dans tout ça? Eh bien, vous pouvez imaginer que l'auteur n'a pas oublié sa langue ni ses compatriotes, si bien que les témoignages de Français (ou en français) sont très présents tout au long du film; voyez, par exemple, celui de Francine Christophe, ancienne déportée du camp de concentration de Berger-Belsen:
Ou celui de Philippe Croizon, "pas de bras, pas de jambes", qui est parvenu grâce à l'humour à "tourner son handicap en dérision":
Ou celui encore de Tristan Lecomte, un Français qui plante des arbres un peu partout dans le monde et qui remet en cause notre système:
Ou celui finalement de Denis Mukwege, médecin gynécologue en République Démocratique du Congo qui s'occupe notamment des femmes victimes de violences sexuelles:
Il y a d'autres témoignages de Français parfois très connus, comme Michel Rocard, premier ministre de François Mitterrand entre 1988 et 1991, ou Jérôme Kerviel, l'ancien trader jugé responsable de pertes de la Société Générale à hauteur de presque 5 milliards d'euros et qui combat aujourd'hui le système bancaire, ou encore Frédérique Hébrard (née Chamson), la femme de l'acteur Louis Velle, qui nous dit l'importance du couple après 65 ans de mariage. Mais tout au long du film, ce qui l'emporte c'est l'individu lambda, comme ce Sénégalais qui raconte la joie d'avoir pu s'acheter une moto, ce grand-père heureux de pouvoir revoir ses petits-enfants, ou encore Denis, qui a pu finalement accomplir son rêve de devenir agriculteur en Lozère après une lourde maladie. Des chômeurs, des agriculteurs ("les mains de l'humanité"), des migrants, des parents d'enfants autistes, des homosexuels ou des Juifs persécutés... "ces hommes (et ces femmes) que la société laisse sur le bord de la route", Human les accueille tous et les rend visibles en leur donnant la parole.
Mais le projet Human ne serait pas complet sans la musique, sublime, signée Armand Amar: un an de travail, 80 musiciens, des chanteurs venus des quatre coins du monde, un complément parfait des images et des visages des gens de notre planète.
Le tout est à retrouver sur Internet; il suffit de chercher un peu pour découvrir de nouveaux entretiens, d'autres documentaires (Les Histoires de Human, Sur les traces de Human, L'aventure Human, La musique de Human...) surgis, comme les branches d'un arbre, du tronc de ce projet immense.
Ou celui encore de Tristan Lecomte, un Français qui plante des arbres un peu partout dans le monde et qui remet en cause notre système:
Ou celui finalement de Denis Mukwege, médecin gynécologue en République Démocratique du Congo qui s'occupe notamment des femmes victimes de violences sexuelles:
Il y a d'autres témoignages de Français parfois très connus, comme Michel Rocard, premier ministre de François Mitterrand entre 1988 et 1991, ou Jérôme Kerviel, l'ancien trader jugé responsable de pertes de la Société Générale à hauteur de presque 5 milliards d'euros et qui combat aujourd'hui le système bancaire, ou encore Frédérique Hébrard (née Chamson), la femme de l'acteur Louis Velle, qui nous dit l'importance du couple après 65 ans de mariage. Mais tout au long du film, ce qui l'emporte c'est l'individu lambda, comme ce Sénégalais qui raconte la joie d'avoir pu s'acheter une moto, ce grand-père heureux de pouvoir revoir ses petits-enfants, ou encore Denis, qui a pu finalement accomplir son rêve de devenir agriculteur en Lozère après une lourde maladie. Des chômeurs, des agriculteurs ("les mains de l'humanité"), des migrants, des parents d'enfants autistes, des homosexuels ou des Juifs persécutés... "ces hommes (et ces femmes) que la société laisse sur le bord de la route", Human les accueille tous et les rend visibles en leur donnant la parole.
Mais le projet Human ne serait pas complet sans la musique, sublime, signée Armand Amar: un an de travail, 80 musiciens, des chanteurs venus des quatre coins du monde, un complément parfait des images et des visages des gens de notre planète.
Le tout est à retrouver sur Internet; il suffit de chercher un peu pour découvrir de nouveaux entretiens, d'autres documentaires (Les Histoires de Human, Sur les traces de Human, L'aventure Human, La musique de Human...) surgis, comme les branches d'un arbre, du tronc de ce projet immense.
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