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Là où l'application de cette règle se fait sentir particulièrement, c'est dans la conjugaison du futur et du conditionnel de verbes comme accéder, protéger, léguer, rapiécer... Comme on vient de l'expliquer, la conjugaison voulue par la nouvelle orthographe remplacerait donc l'accent aigu par l'accent grave devant une syllabe précédant un -e muet: à tous ceux qui tolèreraient (ou qui digèreraient) cela difficilement, on leur suggèrera d'écrire cèderais, possèdera ou succèderiez. Bien sûr, nous n'énumèrerons pas tous les cas possibles et ne répèterons plus la possibilité de garder l'orthographe classique.
Encore une variante, pour compléter l'éventail de situations: l'accent grave devrait également remplacer l'accent aigu dans les constructions (il s'agit en général de tournures littéraires ou très formelles) où le sujet je est postposé: eussè-je, dussè-je, puissè-je. Vous est-il déjà arrivé de devoir utiliser ces formules? Moi jamais, fussè-je le seul à le reconnaître!
Mais la nouvelle norme a prévu -comme d'habitude d'ailleurs- des exceptions, des mots où la règle ne doit pas s'appliquer. C'est le cas notamment des mots (et leurs dérivés, bien entendu) avec des préfixes dé- (comme dans dégeler, déceler, dépecer, détenir, développer, démesure ou se démener) ou pré- (comme dans prélever ou prévenir), ainsi que des mots qui commencent directement par é-, (comme échelon, écheveau, échevelé, écrevisse, égrener, élever, émeraude, émeri, épeler ou éperon). On ne nous a pas expliqué pourquoi, mais la réforme ne touche pas non plus les médecins ni la médecine, quoiqu'on l'exerce à Étretat.
Pour rappel, la règle du champion de France d'orthographe:
Toujours à suivre...
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